A voir pour finir cette semaine : 360 puis SEXY DANCE

360

Réalisateur : Fernando Meirelles

Etudiant en architecture à l’Université de Sao Paulo, Fernando Meirelles produit en parallèle ses premières vidéos expérimentales, qui conduisent à la création de la société de production indépendante Olhar Electrônico. Récompensés de nombreux prix, Fernando Meirelles et son équipe deviennent rapidement une référence, tant en cinéma qu’en télévision. C’est à la fin des années 80 qu’il troque la vidéo contre la pellicule et devient l’un des réalisateurs de publicité les plus célèbres de son pays.

En 1998, il co-réalise son premier long métrage Menino Maluquinho 2 : a aventura , une comédie familiale, puis Domesticas  en 1999 sur la vie quotidienne de cinq femmes de ménage à Sao Paulo. Son troisième film, intitulé La Cité de Dieu , où il aborde de manière réaliste et esthétique la violence des favelas, remporte un très vif succès dans son pays et reçoit les Grands Prix brésiliens de Meilleur film et Meilleur réalisateur en 2002. De ce long métrage découlera la série télévisée  La Cité des hommes , également produite par Fernando Meirelles.
Fort de cette réussite, ce dernier ne tarde pas à tenter sa chance aux Etats-Unis. C’est ainsi qu’il se retrouve en 2004 à diriger 
 Ralph Fiennes  et  Rachel Weisz  dans le thriller  The Constant gardener , adapté du roman éponyme de John Le Carré . En 2008, il signe donc la production de La Cité des hommes , puis produit la même année  Les Toilettes du Pape  et réalise son quatrième long métrage, Blindness, un drame fantastique relatant une épidémie de cécité qui s’empare des Etats-Unis, pour lequel il dirige Julianne Moore  et Mark Ruffalo

Réalisateur brillant et atypique, Meirelles est donc aussi producteur. Entre 2003 et 2010, il produit ainsi une dizaine de films dont des documentaires, comme Ginga  en 2005 et Waste Land  en 2010. En 2012, il revient derrière la caméra pour le film choral 360 , pour lequel il dirige notamment  Anthony Hopkins, Jude Law et Rachel Weisz

360 est l’adaptation de la célèbre pièce de théâtre du Viennois Arthur Schnitzler, “La Ronde”, écrite en 1897 et ayant fait scandale durant plusieurs décennies, de par sa thématique sexuelle. Fernando Meirelles n’est pas le premier à adapter cette pièce, comme en témoignent les films éponymes de Max Ophüls et Roger Vadim. Plus récemment, Ken Kwapis s’est inspiré de “La Ronde” pour son film Sexual life (2005).

Le scénariste Peter Morgan a eu l’idée de 360 au moment de la crise financière qui a frappé le monde entier. Toutes les banques et gouvernements ont alors été touchés et, à la même époque, le monde subissait également une pandémie de grippe. Ces événements mondiaux lui ont rappelé que nous étions tous liés et dépendants les uns des autres, ce que montre son film.

Peter Morgan, le scénariste de 360, est un grand voyageur : “Quand on est constamment en décalage horaire et qu’on vit dans quatre grandes villes, où habitent des gens d’origines différentes, et qu’on songe en outre à l’impact d’Internet, on ne peut pas s’empêcher de se dire que la notion de frontière est devenue caduque et que nous vivons aujourd’hui, dans une grande communauté mondialisée”, déclare-t-il. C’est cette constatation qui lui a donc donné envie d’écrire un film. Cependant, il ajoute : “Pour autant, je ne voulais pas écrire un scénario qui aborde cette thématique de manière frontale, mais de façon métaphorique. D’où l’envie de passer par les relations amoureuses, la sexualité et les rapports humains pour en parler.”

Le film brasse différents genres, comme l’explique le réalisateur : “Il y a plusieurs tonalités dans ce film, et c’est ce que j’ai apprécié. Par exemple, à travers le couple Rachel Weisz/Jude Law, on est en présence d’une tragédie romantique. Puis, avec le couple Jamel Debbouze/Dinara Droukarova, qu’on découvre à Paris, on s’oriente plutôt vers une histoire d’amour nostalgique. On s’achemine ensuite vers un thriller situé à Vienne avec les personnages des Russes, les courses-poursuites et les coups de feu. Sans oublier la comédie avec le personnage de Moritz Bleibtreu.”

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