Cette semaine : JANE EYRE

JANE EYRE, une réalisation de Cary FUKUNAGA

Né en Californie d’une mère suédoise et d’un père japonais, Cary Fukunaga vit quelques temps au Japon mais aussi en France où il étudie la politique à Grenoble, après avoir obtenu un diplôme d’histoire à l’Université de Californie. Finalement, il retourne dans son pays et intègre le programme d’art de l’Université de New York. A partir de ce moment, le jeune homme ne va plus quitter le monde du cinéma.

Tour à tour caméraman, chef électricien et directeur de la photographie sur quelques courts métrages et documentaires, Cary Fukunaga réalise ses premiers courts dans le cadre de ses études new-yorkaises. En 2005, Victoria para chino remporte un prix au Festival de Sundance. C’est aussi le cas de Sin Nombre, son premier long métrage, qui en 2009 obtient le prix de la Meilleure réalisation dans ce même festival. Le film – une violente plongée dans le quotidien de deux jeunes mexicains cherchant à échapper à un redoutable gang -, remporte également le prix du jury du Festival de Deauville 2009.

Pour son second long métrage, Cary Fukunaga change diamétralement de registre en mettant en scène une énième version du classique de Charlotte Brontë : Jane Eyre. Il choisit Mia Wasikowska pour être son héroïne tandis que le rôle de Rochester est confié à Michael Fassbender. Cette même année, Fukunaga se tourne vers la télévision où il réalise les 8 épisodes de True Detective, une série HBO mettant en scène Woody Harrelson et Matthew McConaughey dans la peau de deux enquêteurs lancés à la poursuite d’un tueur en série.

Inspirations

Pour la réalisation de son long-métrage Jane Eyre, Cary Fukunaga s’est inspiré de l’épopée Tess avec notamment Nastassja Kinski, et réalisée par Roman Polanski. Certains plans rappellent intensément l’atmosphère du chef d’œuvre victorien du réalisateur de Rosemary’s Baby, en exprimant un maximum d’émotions à l’aide d’un minimum d’images.

Un message féministe

Pour cette adaptation, le cinéaste Cary Fukunaga a vraiment souhaité mettre en relief la dimension féministe qui se dégage du roman de Charlotte Brontë. Jane Eyre traduit ainsi le désir d’égalité hommes-femmes en termes de politique, d’éducation, etc. On y met en avant l’idée qu’un même cœur et un même esprit anime aussi bien les femmes que les hommes. Que celles-ci ne se limitent pas à préparer des puddings, à tricoter des bas ou encore à jouer du piano. C’est l’illustration de la soif de reconnaissance du caractère émotionnel de la femme, de sa soif d’émancipation.

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